C’est la même chose à chaque printemps. On commence à profiter enfin des afterworks en terrasse et 50% de nos amis posent le sujet sur la table, entre 2 pintes de Grolsch : et si je me faisais tatouer ? La proportion peut même friser les 90% chez les quarantenaires fraîchement divorcé-e-s. Eh oui, le tatouage est désormais courant, à la limite du mainstream, et n’est plus seulement réservé aux marins, aux bikers, aux prostituées et aux repris de justice. C’est aussi destiné aux hispters et aux jeunes urbains en général, à tel point que la vraie tendance des prochaines années sera peut-être d’avoir la peau complètement nue.
Le tatouage, aujourd’hui c’est cool, c’est tendance, c’est joli (enfin des fois non, mais pas de spoil, on y vient…), mais ce n’est pas anodin. On ne se fait pas tatouer sur un coup de folie comme un achète une fringue chez H&M. Déjà parce que ce n’est pas le même budget, et aussi et surtout parce que le tatouage durera beaucoup, BEAUCOUP plus longtemps que le crop-top fabriqué à Taïwan : à la fin de l’été vous jetterez peut-être le t-shirt, mais pas le tatouage.
Dans la team CityCrunch, on a quelques tatoués, dont moi, et je vais me faire un plaisir de vous donner mon avis évidemment très objectif sur la question. Voici donc de quoi documenter votre prochain afterwork sur le sujet et prendre en toute conscience cette décision fatidique : alors, je passe sous l’aiguille ou pas ?
Le tatouage, ça fait mal ?
Oui. Ou non. Enfin ça dépend. On n’a pas de réponse unique à cette question. Mais on peut affirmer sans trop se tromper qu’un petit oiseau sur l’épaule sera moins douloureux sur le dragon géant qui prend tout le dos. Et j’espère sincèrement que le tribal sur les reins ça fait très mal, parce que c’est tellement vulgaire que ça mérite d’être douloureux.
Quel motif choisir ? Et où le placer ?
C’est très personnel évidemment. Et ça en dit long sur la personnalité de chacun… Si on part sur du lourd, genre un dragon dans un cœur sur une croix dans une rose sur un aigle à moto, pour un premier tatouage j’ai envie de dire que c’est peut-être un peu ambitieux… Plutôt démarrer avec un petit encrage discret et voir si on le supporte. Si on part plutôt sur un tribal de poule qu’on voit bien dépasser du string, j’ai tout de suite envie de dire non. Qui a envie de voir ce que ça va donner sur des culs fripés à la plage en 2050 ? Hein ?
Pour résumer : un petit motif dans un endroit qui ne sera pas trop déformé par le temps et les variations de poids, pour commencer, c’est une bonne option. Le prénom de la petite dernière sur l’avant-bras, pourquoi pas. Si elle s’appelle Bryannah et que c’est écrit en gothique, euh… comment dire…
Où se faire tatouer ?
De préférence chez un bon tatoueur, qui vous aura été recommandé par un ami ou par votre blog préféré. Voici quelques pistes :
Les bons tatoueurs à Lyon (article publié par Lyon CityCrunch)
Les bons tatoueurs à Saint-Etienne (article publié par Sté CityCrunch)
Les bons tatoueurs à Montpellier (article publié par Montpellier CityCrunch)
Les bons tatoueurs à Lille ( au milieu de cet article publié par Lille CityCrunch, ça parle de tatouage)
Gardez en mémoire que les bons tatoueurs ont un agenda aussi rempli que celui d’un ophtalmo de province et qu’il vous faudra probablement attendre plusieurs semaines pour avoir un rendez-vous. Donc cette idée géniale de tatouage qui vous est venue hier soir après l’apéro, oubliez-là : même si vous aviez un rendez-vous rapidement, il faut protéger le tatouage pendant plusieurs semaines, notamment du soleil et de l’eau. Un tatouage tout neuf juste avant les vacances d’été est donc une idée à la con. Réfléchissez et attendez la rentrée ! Et profitez-en pour mûrir votre projet…
Je n’ai pas d’idées…
Alors pourquoi vous voulez un tatouage ? Même s’il s’est démocratisé, le tatouage reste socialement très connoté et les préjugés ont la vie dure… Bon je veux pas enfoncer le clou (à peine), mais le tatouage sur les reins ça s’appelle en vrai le « tramp stamp », et je vous laisse le soin de traduire tous seuls.
Et si vous voulez des idées, plus sérieusement, cherchez « tattoo» sur Pinterest. Je reviens vous chercher dans 10 jours, une fois que vous aurez épluché les 850 000 pages de résultats ! Un animal ? Un dessin religieux ? Un motif géométrique ? Un prénom ? Une phrase ? Libre à vous, c’est votre peau, c’est votre décision (mais pitié, SANS FAUTE D’ORTHOGRAPHE BORDEL).
Alors ? Tatouage ou pas ?
Chez CityCrunch on continue de penser que se faire tatouer reste une expérience intime vraiment cool mais uniquement quand il s’agit d’une démarche profonde et réfléchie, pas quand c’est pour faire comme tout le monde ou après avoir vu un joli tribal sur le bras d’un mec croisé dans la rue.
J’espère que vous vous poserez sérieusement la question, parce que ce serait dommage que vous finissiez avec un tatouage mal assumé, voire complètement loupé, et que vous finissiez dans le topito des tatouages ratés… déjà que vous êtes un quadra divorcé et potentiellement alcoolique, ce serait vraiment la fin !
2 commentaires
Bonjour, la phrase « Qui a envie de voir ce que ça va donner sur des culs fripés à la plage en 2050 ? Hein ? » me laisse un peu sceptique… L’argument de la déformation, du « et comment tu vas faire quand tu seras vieille », je l’entend souvent, étant pas mal tatouée, mais sérieusement, ce n’est pas comme si un tatouage empirait une peau ridée ! Je projette peut-être trop, pourtant j’ai l’impression qu’on sous-entend qu’un tattoo ne peut être beau que sur un corps jeune et lisse ;__:
(Par ailleurs, c’est vilain de tant kritiquer le tribal, aujourd’hui ya matière à faire avec le signe infini et le combo plume/envolée d’oiseau 😉 )
Merci pour cet article ! Le problème avec le tatouage c’est que c’est vraiment devenu une mode à une période, et tout le monde se faisait tatouer tout et n’importe quoi, voire des tatouages inspirés de photos Pinterest « stylées », et au final tout le monde s’est retrouvé avec le même ! C’est dommage car ça peut être très joli !