Citycrunch
  • Lyon
  • Lyon (version famille)
  • Lille
  • Montpellier
  • Saint-Etienne
  • Montréal
Citycrunch

Les bons plans sorties dans ta ville

Citycrunch
  • Lyon
  • Lyon (version famille)
  • Lille
  • Montpellier
  • Saint-Etienne
  • Montréal
  • Crash Test

On a testé : organiser la Fête des Voisins de son immeuble

  • 21 mai 2017
  • Cranemou

L’histoire initiale de la fête des voisins est assez glauque.

Un jour, en 2000, Anastase Périfan, conseiller municipal parisien, apprend qu’une dame a été retrouvée dans son appart, morte depuis 4 mois, sans que personne ne s’en aperçoive. Il a trouvé ça profondément triste et, jugeant que c’était quand même super dommage  de vivre ensemble entre les mêmes murs sans pour autant se connaitre, a décidé avec d’autres d’organiser la désormais très célèbre « Fête des voisins ».

Bon, vu de chez moi, je ne vois pas trop comment on peut passer à côté de l’odeur d’un mort pendant 4 mois quand j’ai envie de vomir chaque matin à cause de l’odeur des 84 chats de Monsieur Mouche qui habite l’appartement 3B sur mon pallier. Mais ok, c’est triste (de mourir seul ou de vivre seul avec 84 chats sans se rendre compte que ça pue, ou les deux, choisis ton camps).

Comme je suis d’une nature sociable, surtout à l’heure de l’apéro, le concept me plait particulièrement. Et puis, connaître ses voisins, c’est aussi ne plus jamais avoir à aller récupérer un colis à la Poste, toujours savoir où prendre un café quand on en a plus et ne pas se poser de questions quand on doit faire garder ses mômes ou son hamster russe quelques heures.

Et je sais pertinemment que des tas de gens pensent comme moi (mais si).

Le souci c’est que personne ne veut jamais organiser cette fête, principalement parce que, comme quand était en 4ème D, on flippe de se retrouver avec pour seule voix, la nôtre, pour l’élection des délégués, du coup on s’inscrivait même pas. Trop la honte de faire choux blanc alors que, pourtant, on avait cette super idée d’instaurer le mardi de la frite à la cantine.

Etape 1 : l’organisation

Organiser la Fête des voisins, ça implique de coller des petites affiches annonçant l’événement un peu partout dans l’immeuble pour que personne ne passe à côté, déjà.
Ça, ça va, c’est pas très dur, même si la créa graphique n’est pas ton fort, il y a des affiches toutes prêtes à télécharger et imprimer sur le site.
Et d’avoir du scotch.

Le risque principal, c’est surtout le couple d’octogénaires du 8ème étage qui ne supporte aucune propagande de voisinage annonçant une quelconque crémaillère ou trouvaille de clés de voiture et qui passe son temps à arracher tout ce qui peut se trouver coller quelque part et qui ne ressemble pas à un règlement de copropriété.
Il faut donc aller voir régulièrement si notre annonce n’a pas disparu et faire preuve de pugnacité le cas échéant .
Ça, c’est la base sans quoi tu es certain de rater ton coup, quand même.

Après, il faut s’assurer que tout le monde a bien saisi le concept du « chacun amène quelque chose », qu’on ne se retrouve pas avec 24 quiches et pas une assiette ou 60 bouteilles de coca et pas une bière (j’espère que tu sens cet arrière goût de vécu derrière mes mots)
C’est à ce moment là qu’il faut être quelqu’un d’organisé. Genre, si tu es adepte du bullet journal, que tu es l’organisateur principal des départs en retraite dans ta boite ou que tu as déjà participé à la kermesse de l’école, voire, carrément, que tu es instit, ça aide vachement plus que si tu es du genre à prendre ta vaisselle propre directement dans ton lave-vaisselle jusqu’à ce qu’il soit vide plutôt que de la ranger dans tes placards.

Etape 2 : préparer la logistique

Il faut aussi VRAIMENT penser à la  logistique pour le jour J.
Dire au gens d’amener des chaises, par exemple, c’est pas si con (arrière goût, bis). S’assurer qu’au moins un voisin du rez-de-chaussée sera là peut être également un gros avantage si jamais tu pensais brancher ta tireuse à bière, ta chaine HIFI (haha) ou ton barbecue électrique.

Etape 3 : restez zen

Enfin, et c’est le plus compliqué, il faut faire preuve de compassion, de patience et de sang froid face a TOUS les voisins qui te détestent après coup d’avoir osé chambouler l’ordre établi de ton immeuble en ayant bougé les poubelles pour faire de la place et pensé que c’était complètement ok de mettre de la musique dans la cour intérieure qui résonne tout en permettant aux gamins de jouer au ballon. ESPECE D’ANARCHISTE !

Le mieux, c’est quand même d’enlever ton nom de ta boite aux lettres et ta porte pour éviter qu’ils n’y clouent des rats mort jusqu’à cet hiver.

Dans le meilleur des cas, tu te seras fait des tas de nouveaux amis, dans le pire, pas mal d’ennemis, et entre les deux, il y a l’option ou personne n’est venu et qu’il te reste aujourd’hui 8kg de taboulé à finir pour la semaine prochaine.

Dans tous les cas, tu pourras toujours te vanter de faire de l’événementiel sur ton CV !

Les gens cool partagent nos articles et vous ?

  • Tweet
  • E-mail
Cranemou

Formidable, drôle ... Et modeste ! Cranemou n'a pas son pareil pour rendre n'importe quel sujet passionnant. Doté d'une grande abnégation, elle est toujours prête à se sacrifier pour tester les nouveaux concepts à la mode. Vous pouvez aussi retrouver Cranemou sur son blog perso : www.cranemou.com

Article précédent
  • La question du dimanche

Faut-il vraiment sortir de sa zone de confort ?

  • 9 avril 2017
  • Pierre Qyrool
Lire l'Article
Article suivant
  • La question du dimanche

Est-ce encore une bonne idée de se faire tatouer en 2017 ?

  • 4 juin 2017
  • Latchetch
Lire l'Article

1 commentaire

  1. Richard dit :
    21 mai 2017 à 18 h 00 min

    Comment on fait quand on se lance à organiser la fête des voisins parce qu’on est amoureux de sa voisine du dessous, mais qu’elle vient pas parce qu’elle a un nouveau mec ? Comment gérer cet état affectid de loositude totale ?

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

CityCrunch© Tous droits réservés

“La ville c’est comme les enfants, elle dort la lampe allumée.”

CityCrunch est  édité par la société Buena Onda Web.

Input your search keywords and press Enter.

 

Chargement des commentaires…